Il y a une chose que je fais régulièrement en séance de coaching : c’est dégainer mon smartphone pour vérifier la définition d’un mot et la soumettre à mon coaché pour ne pas lui imposer de référence externe. Ca a peut-être un côté scolaire, voire rébarbatif pour certains, pourtant ça permet d’apporter de la nuance, de se rejoindre l’un l’autre dans notre représentation du monde ou au moins de vérifier si on parle bien de la même chose
C’est en substance ce que je voudrais faire avec cet article : définir précisément de quoi je parle quand j’annonce que la R E S I L I E NC E est au cœur de mes activités d’accompagnement. Car en cette fin 2021, après deux ans de pandémie de COVID, ce mot continue d’être mis à toutes les sauces.
Issu de la physique des matériaux, le concept de résilience se déploie au carrefour de plusieurs disciplines : économie, informatique, urbanisme, biologie… mais aussi sciences humaines et sociales et en particulier psychologie et santé mentale. C’est un concept transdisciplinaire qui fait depuis quelques décennies l’objet de nombreux travaux scientifiques.
« … Difficile donc de résumer ce qu’est la résilience en une seule phrase. Et cela, essentiellement parce qu’elle est ancrée dans la vie quotidienne, parce qu’elle fait partie de la réalité et de la nature de l’être humain … » [1]
Tout à la fois qualité et processus que l’on peut apprendre à renforcer, pour moi la résilience est cette disposition de notre être, cet état d’esprit, qui nous permet de faire face aux situations difficiles, aux crises sans se laisser ni submerger ni définir par elles. Une force de vie[2], mais aussi une dynamique qui induit une adaptation positive à des circonstances difficiles, grâce à un changement de regard et par là une ouverture à de nouvelles représentations et à d’autres approches.
La résilience n’est ni de la ténacité, ni de l’endurance à la souffrance et encore moins une aptitude à s’endurcir ou à rebondir plus haut ou plus fort face à l’adversité. Etre résilient n’élimine pas le stress, ni n’efface les difficultés.
D’ailleurs, en acceptant « ce qui est difficile », la personne résiliente peut chercher et mobiliser les ressources positives, même ténues, qui l’aideront à éviter l’effondrement et à reprendre, pas à pas, le cours de son chemin. Autrement dit, être résilient c’est pouvoir mettre en jeu des mécanismes d’adaptation positifs et écologiques pour continuer à vivre au mieux avec ce qui est immuable, changer ce qui est changeable et apprendre à faire la différence entre les deux.
Ces facultés d’adaptation prennent leur source notamment dans :
- une bonne connaissance de soi
- un optimisme réaliste
- notre capacité à prendre du recul
- un réseau de relations solides
- une conscience claire de sa raison d’être
Dans la vie de tous les jours, un mindset résilient influence positivement la façon dont nous percevons le stress et l’adversité et favorise ainsi notre bien-être au profit de notre élan vital et des projets qui nous tiennent à cœur.
Si vous avez l’impression d’être très vulnérable au stress, ou de ne pas être aussi résilient que vous le souhaiteriez, la résilience est une compétence que vous pouvez apprendre à muscler.
[1] Source : https://bice.org/fr/la-resilience-au-coeur-de-notre-action/quest-ce-que-laresilience/?gclid=CjwKCAiAzrWOBhBjEiwAq85QZzrrOVGbDPPBtFsFg0cZ2jvgqsojDY5o5Z0yV7dAqZL7NkW_iIQZjhoCQPAQAvD_BwE – consulté le 30 Décembre 2021
[2] Les Ressources de la Résilience ou Comment mettre des mots sur la fureur de vivre – Prof. J.-P. Pourtois Prof. H. Desmet Université de Mons les ressources de la résilience
